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Entretien

Édito de Philippe Goujon, Paris Quinze Mag' de novembre / décembre 2022 - janvier 2023

Mise à jour le 15/02/2023
Paris en quasi-faillite financière !
Les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent…
Parmi celles émises par Madame Hidalgo lors des élections municipales figure l’engagement de ne pas seédito présenter à l’élection présidentielle - on sait ce qu’il en advint - mais aussi de ne pas augmenter les impôts des Parisiens.
Aujourd’hui, le masque tombe avec une hausse de 62% de la taxe foncière – 52% de hausse du taux par la Ville et 7% de hausse des bases locatives par l’État, amputant d’autant le pouvoir d’achat des Parisiens déjà largement impactés par l’inflation et la hausse des prix de l’énergie d’autant plus que les propriétaires, dont beaucoup ont acheté il y a 20 ou 30 ans, lorsque le marché immobilier était encore accessible aux classes moyennes, seront tentés de répercuter cette hausse sur les loyers des habitations et des commerces.
Si les finances de la Ville de Paris se sont singulièrement dégradées ces vingt dernières années, suscitant une inquiétude croissante, la décision inattendue d’accroître brutalement les impôts témoigne d’une grande fébrilité et place la Ville en situation de quasi‐faillite financière.
Les dépenses inconsidérées engagées depuis vingt ans et les recrutements massifs ‐ 10.000 fonctionnaires de plus depuis 2001 pour un service public dégradé- ont mené dans une impasse budgétaire inédite, les artifices utilisés depuis des années pour masquer une gestion calamiteuse ayant fait long feu !
Ainsi, du recours à l’emprunt. Depuis l’élection de Madame Hidalgo, la dette, bien antérieure à la pandémie ou à la guerre en Ukraine, a explosé (+ 116% depuis 2013), atteignant aujourd’hui 8 milliards, soit 3.100 € par habitant contre 769 € par habitant à Lyon, tout comme les dépenses de fonctionnement courant qui s’élèvent à près de 9 milliards par an, des niveaux que la Chambre Régionale des Comptes juge préoccupants.
Déjà, entre 2001 et 2013, sous les deux mandats de Monsieur Delanoë, la dette avait augmenté de 300%, passant de 1 à 4 milliards.
Malgré cette folle dérive depuis 20 ans, aucun effort d’économie n’a été entrepris, comme l’application de la loi sur les 35 heures, afin de moins recruter, ou l’attribution plus sélective des subventions aux associations, la « facture » s’élevant aujourd’hui à près de 300 millions, la moitié de ce que rapportera la hausse de la taxe foncière, contre 130 millions en 2001…
Ensuite, la perception des loyers capitalisés, c’est-à-dire l’encaissement anticipé de 60 années de loyers à percevoir par les bailleurs sociaux ! Depuis 2015, 1,7 milliard a été extrait des caisses des bailleurs parisiens (Paris‐Habitat, RIVP, etc) pour combler le déficit budgétaire municipal, amoindrissant leurs ressources pour l’entretien des 250.000 logements qu’ils ont en gestion… Enfin, le détournement partiel de différentes taxes, sur les ordures ménagères ou le balayage des rues, est effectuée systématiquement, alors que les besoins de nettoyage de nos rues n’ont jamais été si impérieux.
L’augmentation des taxes et des tarifs municipaux constitue le quatrième levier utilisé par la Mairie centrale, à l’instar du relèvement des tarifs de stationnement l’an dernier, leur instauration récente pour les motos, une taxe sur le chauffage des terrasses de café pourtant proscrit ou, désormais, l’explosion de la taxe foncière, de 13,5% à 20,5%.
Cette fuite en avant n’aura qu’un temps. Il faudra qu’un jour ou l’autre la Mairie de Paris rende des comptes et que l’État prenne ses responsabilités !
Philippe GOUJON
Maire du 15e, Conseiller métropolitain

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