Jusqu’au 18^e siècle, le vignoble qui s’étendait sur le coteau sud des Hauts de Vaugirard était constitué d’un cépage appelé Périchot, récolté en partie par les moines du Clos des Morillons. A cette époque la surface de vignes représentait 52 % des surfaces cultivées dans la plaine de Vaugirard.

Ce cépage fut progressivement remplacé par d’autres de plus forte production mais de qualité inférieure. Le vignoble fut petit à petit absorbé par l’urbanisation et disparu définitivement au milieu du 19^e siècle.

En 1982, lors de la création du parc Georges Brassens, pour renouer avec la tradition viticole du quartier, une vigne a été plantée sur une surface de 1200 m² aménagée en quatre grandes terrasses. Le périchot, introuvable, a laissé sa place à 700 pieds de pinot noir et une vingtaine de pieds de pinot meunier. Les maçonneries ont été édifiées en pierre calcaire de Bourgogne.

Le sol, reconstitué, est composé d’un mélange de sable de Loire et de cailloux calcaires favorisant l’emmagasinage de la chaleur diurne et le drainage du terrain.

L’orientation plein sud du vignoble lui assure un maximum d’ensoleillement. Les immeubles qui jouxtent le parc agissent comme une grande cuvette permettant d’emmagasiner la chaleur le jour pour la restituer la nuit. Les indices de maturité dépassent ainsi souvent les « 40 » et les vendanges sont relativement précoces.

Les vins du Clos des Morillons sont traditionnellement vendus aux enchères. Les bénéfices sont reversés à des associations qui œuvrent dans l’arrondissement.

En 2022, la récolte de 300 kg de raisin très sain, moins importante qu’en 2021, est due à une taille plus sévère, pour avoir une plus grande concentration de sucre, et au fort ensoleillement. Les bouteilles seront mises en bouteilles en 2023 pour la vente aux enchères de 2023.

Découvrez ici les lots vendus en 2022