L'institution

L'historique de la Mairie

Mise à jour le 11/01/2017

LA MAIRIE DU 15e ARRONDISSEMENT

LA MAIRIE EN QUÊTE DE SON EMPLACEMENT.

La mairie de Vaugirard
Nous ignorons où était située la mairie jusqu'en 1830. A partir de 1831, on loua une petite maison située sur la grande rue (aujourd'hui rue de Vaugirard). Cette petite mairie, sans prétentions monumentales, présentait l'aspect d'un simple pavillon à un étage. Elle devint le cœur de la commune. Quelques années plus tard fut acheté le terrain voisin qui devait devenir la place Adolphe Chérioux sur laquelle furent regroupés une justice de Paix, un poste de garde, des écoles, des habitations.
L'édifice actuel réalisé par Désiré Louis Henri Devrez de 1873 à 1876.
L'architecte Désiré Louis Henri Devrez (1824-1896) fut chargé de la réalisation d'une nouvelle mairie digne d'un arrondissement parisien. Le maire, Sextius Michel, décida de l'édifier à son emplacement actuel. Le Conseil Municipal opta pour une solution économique et simple, permettant une exécution rapide. L'avant-projet de Devrez fut a peine retouché lors de la construction. Seul le petit campanile fut ajouté. Les travaux commencés en 1873 furent achevés à la fin de 1876.
UNE CONSTRUCTION EN DEUX ÉTAPES
Une première façade inspirée de la Renaissance.
Comparée aux autres édifices municipaux, son originalité résidait dans l'absence de cour intérieure, la mairie s'articulant autour d'une cour ouverte délimitée par des grilles, aujourd'hui déposées.
Cette composition permettait au public de se réunir sur le parvis pour les cérémonies, et de répartir rationnellement les services municipaux : la mairie proprement dite dans le bâtiment principal face à la place, la justice de Paix dans l'aile droite, le bureau de bienfaisance et le poste de police dans l'aile gauche.
Les extensions de 1924 à 1928
Avant de pénétrer dans l'édifice municipal, il est nécessaire de décrire les deux grandes ailes en retour d'équerre sur la cour, élevées en 1928.
Dès le début du XXe siècle, la population de l'arrondissement continuant à se développer, il apparut que la mairie devenait trop exiguë. En 1913, l'architecte Léon Jaussely réalisa un projet d'agrandissement qui fut approuvé par le conseil municipal, le 26 octobre 1913.
Il prévoyait la surélévation de l'aile gauche, la reconstruction de l'aile droite avec une nouvelle salle des Fêtes au premier étage. Un crédit de 780 000 francs fut voté.
On dut attendre 1924 pour commencer les travaux. La surélévation de l'aile gauche et son réaménagement permirent une organisation rationnelle des services de l'état-civil.
Pour la reconstruction de l'aile droite et la création de la salles des Fêtes, l'architecte adopta un parti technique associant les ossatures métalliques, pour les grands volumes intérieurs, aux maçonneries traditionnelles pour les façades.
Les travaux furent terminés en juillet 1928 avec le décor de la salle des Fêtes. Ils coûtèrent 5 477 500 francs. La mairie présentait à cette date l'aspect qu'elle a aujourd'hui.
Les deux ailes nouvelles, de même volume, diffèrent dans la distribution des étages, la salle des Fêtes occupant dans l'aile droite la totalité du volume au-dessus du rez-de-chaussée, qui accueille lui-même la vaste salle de réunion du conseil municipal.
LES SALLES DE CEREMONIES
L'escalier d'honneur
On pénètre dans le hall d'accueil du public au centre de l'édifice, par de hautes portes en verre. Ce hall est divisé en trois travées par des piliers rectangulaires portant les architraves qui compartimentent le plafond. L'escalier d'honneur, en pierre et d'une seule volée se trouve à l'extrémité. Le limon et la belle rampe en fer forgé, inspirés du style Louis XVI, se poursuivent sur le palier de l'étage.
La Salle des mariages
Là, entre deux grands pilastres et sous un double fronton, se trouve la Salle des mariages. Elle est magnifiquement décorée de lambris, d'une haute cheminée, d'un plafond à caissons et d'une série de compositions à thèmes allégoriques.
Ce décor fut mis en place en 1886, après que la commission artistique ait organisé un concours. Ferdinand Humbert et Pierre Lagarde obtinrent le prix d'exécution, et réalisèrent ce décor exceptionnel, tant par le choix des sujets traités que par son ampleur.
La Salle des fêtes
40 ans plus tard, le gros œuvre de l'aile droite achevé, il fallut s'occuper de la décoration de la Salle des fêtes. Cette tâche fut remportée à la suite d'un concours restreint, par Henri Rapin, personnalité de l'histoire des arts décoratifs français du début du 20e siècle, le 9 juin 1927. Il souhaitait y réaliser un cadre grandiose et harmonieux convenant à l'éclat des cérémonies qui se dérouleraient dans cette salle. Octave-Denis-Victor Guillonnet participa également à la décoration du plafond de la salle, et réalisa les très grand motifs centraux. "La composition de l'ensemble s'adapte bien aux formes à décorer, le choix des sujets a été très heureux et la tonalité assez neutre du coloris laissera en valeur les motifs peints au centre de la voûte ", écrit l'Illustrateur en 1929.
Aujourd'hui
Au cours des années récentes, la mairie du 15e a connu une cure de rajeunissement; la restauration a porté notamment sur les bureaux recevant le public, mais aussi sur le parvis. Une statue représentant le sculpteur Jean-Baptiste Carpeaux y a été mise en place en 1991. C'est une œuvre d'Antoine Bourdelle, qui passa l'essentiel de sa vie dans l'arrondissement.
On pourrait conclure par la salle du Conseil, entièrement décorée en 1990. Elle est la plus importante salle du conseil des vingt mairies de Paris, et symbolise la continuité dans les diverses étapes de la création architecturale qui font du bâtiment municipal l'un des monuments de l'arrondissement.

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