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Reportage

La culture dans le 15e vu par Frédéric Jacquot

Mise à jour le 20/04/2021
Crédit photo : MA15
Face à un arrêt quasi-total des activités culturelles, quelle est la situation aujourd’hui ?
Le 15e bénéficie d’un tissu culturel extrêmement riche constitué de musées reconnus, comme le musée Bourdelle ou celui de La Poste, des théâtres publics et privés avec de grandes scènes - le Monfort et le Point Virgule, l’espace Paris Plaine et des plus petites comme le Théo théâtre ou la comédie Tour Eiffel, ou encore le cirque Bormann. Nous avons également une centaine d’ateliers d’artistes, des cours en particulier pour la jeunesse, qui complètent les infrastructures publiques (Conservatoire, médiathèque et bibliothèques, salles de la Mairie).
Autant d’acteurs professionnels et amateurs qui ne vivent pas la crise de la même façon, ceux du secteur privé n’ayant plus de ressources depuis la fermeture sanitaire. Les très petites structures ne peuvent pas engager un comptable pour les guider dans le système d’aides, certaines n’ont pas la bonne forme juridique pour entrer dans la grille établie par le ministère des Finances… Je crains que certaines ne soient contraintes de cesser leurs activités définitivement.
Quel est le rôle de la mairie dans cette période inédite ?
Notre priorité a été d’offrir une écoute aux responsables de toutes ces structures et aux artistes. J’ai ainsi reçu individuellement près d’une centaine d’artistes plastiques parmi un fichier recensant plus de 700 peintres, sculpteurs, photographes… qui, par définition ont une pratique solitaire et se sont retrouvés pour certains dans un isolement total et sans revenus. J’ai joué un rôle social de soutien assez inattendu… Et avec mon équipe, nous les avons conseillés dans la jungle administrative des mesures et des aides prises au fil du temps, au point de créer un guide recensant les démarches et les soutiens proposés par l’Etat. Sachant que la Mairie du 15e ne peut pas apporter d’aide financière directe. Je retiens la grande solidarité manifestée entre les différents établissements, les plus solides envers les plus petits, les professionnels vis-à-vis des amateurs, via des conseils ou des salles louées à l’heure. Cette crise aura permis de créer une synergie de quartier, un lien entre les acteurs du 15e.
Comment préparez-vous une éventuelle reprise de la vie culturelle ?
Nous avons essayé de ne rien annuler et de reporter sur la saison prochaine… Les Journées portes ouvertes chez les artistes ont été repoussées en juin, avec une exposition prévue sur le parvis de la Mairie pour ceux qui n’ont pas d’atelier. J’espère pouvoir organiser des événements en extérieur en mai-juin : un festival des arts de la rue, du spectacle vivant dans les parcs du 15e, sur le principe d’un public de passage sans rassemblements.
Nous avons plusieurs prix littéraires en préparation, comme « Enlivrez-moi », remis par les classes de CM1 en lien avec les bibliothèques du 15e, ou encore le 1er Prix de poésie Léon-Paul Fargues décerné en juin dont le parrain est François Rolin. Et, dès que possible, je relancerai les concerts et représentations théâtrales en mairie, notamment à destination des seniors, qui me les réclament ! Personne ne mesure à quel point ces activités assurées par des petites structures étaient vitales dans le quotidien des habitants

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